Pourquoi le transport AOG est un service à part entière (Aircraft On Ground)

Pourquoi le transport AOG est un service à part entière (Aircraft On Ground)

Par Menaceur Fares
9–11 min de lecture
AOG

Quand un avion est immobilisé, chaque minute coûte cher. Découvrez les coulisses du transport AOG : logistique de crise, accès aéroport, procédures, sécurité et exigences 24/7.

Dernière mise à jour :
Pourquoi le transport AOG est un service à part entière (Aircraft On Ground)

Dans l’aéronautique, la ponctualité n’est pas une promesse marketing : c’est une contrainte opérationnelle vitale. Lorsqu’un appareil est immobilisé au sol pour un incident technique, on parle d’AOG (Aircraft On Ground). Et dans une situation AOG, la logistique bascule dans un autre monde : celui de l’urgence absolue, de la coordination minutieuse et de la tolérance zéro pour l’improvisation.

Le transport AOG n’est pas un simple “transport express”. C’est un service à part entière, avec ses propres méthodes, ses exigences et ses risques. Comprendre pourquoi permet de mieux choisir son partenaire et de sécuriser ses opérations, qu’on soit compagnie aérienne, MRO (maintenance), équipementier ou industriel.

Comprendre l’enjeu : pourquoi un AOG coûte si cher

Un avion immobilisé ne produit plus de revenus, mais continue de générer des coûts : immobilisation au sol, reprogrammation de vols, impact sur les rotations, compensation passagers, frais de parking, mobilisation d’équipes techniques… Sans compter les conséquences indirectes : effet domino sur le réseau, mécontentement des passagers, et pression sur les équipes.

Dans ce contexte, le transport AOG n’a qu’un objectif : réduire le temps d’immobilisation. Cela passe par l’acheminement immédiat de pièces de rechange, d’outillage, de documents ou d’équipements nécessaires à la remise en service.

Le transport AOG : une logistique de crise, pas une livraison “rapide”

Ce qui distingue le transport AOG, c’est la nature de la mission. On ne parle pas seulement de vitesse, mais de maîtrise du risque et de gestion d’une chaîne d’intervenants :

  • diagnostic technique et identification de la pièce
  • disponibilité de la pièce (stock, fournisseur, atelier)
  • accès à des zones sécurisées (aéroports, zones sous contrôle)
  • coordination avec le tarmac, la maintenance et parfois la douane
  • livraison “au bon endroit” (et pas seulement “à l’aéroport”)

Une mission AOG réussie est une mission où chaque étape est pensée pour éviter la friction : pas de rupture de charge, pas de détour inutile, pas de “je reviens demain”, pas de flou.

Devis, enlèvement, départ : la première heure est décisive

Dans un AOG, le temps se mesure en minutes. Un bon prestataire doit être capable de :

  • chiffrer en quelques minutes (devis immédiat)
  • déclencher l’enlèvement sans délai
  • choisir le bon véhicule (volume, fragilité, valeur)
  • sécuriser la marchandise dès le départ

La plupart des retards se créent avant même d’avoir pris la route : informations incomplètes, accès non préparé, pièce pas prête, contact introuvable. Un spécialiste AOG aide aussi à cadrer l’information (adresse exacte, contact, horaires, accès, consignes).

Accès aéroportuaire : le vrai défi est souvent “la dernière centaine de mètres”

Livrer une pièce “à CDG” n’est pas suffisant. Il faut livrer à l’endroit exact : zone fret, piste, atelier, hangar, MRO, porte dédiée… avec des procédures parfois strictes et variables. C’est là qu’un transporteur AOG fait la différence : connaissance du terrain, maîtrise des accès, anticipation des contraintes.

Selon les cas, cela peut inclure :

  • gestion des badges / autorisations
  • respect de fenêtres horaires
  • contrôles sûreté
  • remise en main propre à un responsable identifié

Pièces aéronautiques : fragiles, coûteuses, parfois uniques

Les pièces concernées par un AOG ne sont pas des colis “standards”. Elles peuvent être :

  • très coûteuses (avionique, capteurs, modules)
  • fragiles et sensibles aux chocs
  • volumineuses (outillage, sous-ensembles)
  • critiques sur le plan qualité (arrimage, manipulation)

Le transport AOG implique donc un vrai savoir-faire : arrimage maîtrisé, manutention, protection, et parfois solutions spécifiques (caisses, calage, portage). Une livraison rapide mais endommagée ne sert à rien : elle allonge l’immobilisation au lieu de la réduire.

24/7 : la disponibilité est une condition, pas un bonus

Un AOG peut survenir à 3h du matin, un dimanche, ou en pleine période de pointe. Le service AOG exige une capacité d’intervention continue : astreinte opérationnelle, disponibilité chauffeurs, flotte mobilisable, et coordination permanente.

Le mot clé ici : continuité. Le client ne doit pas “attendre l’ouverture” : le transport AOG se traite en temps réel.

Suivi et communication : réduire l’incertitude

En AOG, l’information est aussi importante que la livraison. Un bon prestataire doit fournir :

  • suivi GPS / ETA (heure estimée d’arrivée) mis à jour
  • points de situation proactifs
  • preuve de livraison (POD) immédiate
  • capacité à réagir à un imprévu (trafic, déviation, accès)

Ce niveau de communication réduit le stress opérationnel et permet aux équipes maintenance d’anticiper et de s’organiser, au lieu d’attendre “dans le noir”.

Conclusion : AOG = méthode, rigueur, vitesse… et fiabilité

Le transport AOG est un service à part entière parce qu’il combine urgence, sécurité, complexité d’accès, fragilité des pièces et coordination multi-acteurs. Une mission AOG réussie n’est pas seulement “rapide” : elle est maîtrisée, traçable et sans friction.

Si vous gérez des pièces critiques ou des opérations aéronautiques, choisissez un partenaire capable d’intervenir 24/7, de gérer les accès, de sécuriser les marchandises et de communiquer clairement du départ à la remise.

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